Hommage à Jean-Bernard GINS

Avec la mort de Jean Bernard Gins, le 29 juillet dernier, le monde de l’économie sociale et de la culture a perdu un de ses plus actifs artisans.

Entré en 1950 au Crédit coopératif, il y effectuera toute sa carrière. En 1984, il devient le secrétaire général de la Fondation du Crédit Coopératif qui vient d’être créée, poste qu’il occupera jusqu’à sa retraite. Au cours de sa carrière, Jean Bernard Gins s’est efforcé de tisser, avec les mutuelles assurances, les mutuelles santé et les associations, un véritable réseau de l’économie sociale. Ce rassembleur intuitif a été, en autre, un des fondateurs du Comité national de liaison des activités mutualistes, coopératives et associatives, ancêtre du CEGES, en 1970. Sa rencontre et son engagement avec le monde de la culture et du patrimoine date des années 80.

C’est vraiment sous le signe de la liberté et de la reconnaissance de l’indépendance totale du partenaire culturel qu’au nom du Crédit Coopératif à la recherche d’un mécénat porteur de sens, Jean Bernard Gins rencontra les écomusées. Il prit lui-même l’initiative de les contacter, à la suite de l’enquête qu’il avait personnellement commanditée, car il avait identifié et reconnu là des établissements culturels originaux et dynamiques, ayant des valeurs communes avec la Fondation du Crédit Coopératif. L’aide qu’il leur apporta si durablement et la générosité avec laquelle il les laissa s’organiser pour la gérer, permit rien de moins que la création de la Fédération des écomusées. Durant plus d’une dizaine d’années, il accompagna la croissance et le développement de cette structure et encouragea amicalement toutes ses initiatives, favorisant notamment la présence de ses musées au salon des musées au Grand Palais plusieurs années consécutives et l’édition d’un ouvrage de référence : Territoires de la mémoire que Claude Lévi-Strauss voulut bien honorer d’une originale contribution.

Ce n’est certainement pas très commun qu’un ancien représentant d’un mécène soit choisi ensuite par les adhérents pour en faire leur président et cela signe assez la profonde estime mutuelle que se portaient les écomusées et musées de société et ce banquier hors pair.

C’est en tant que représentant de la FEMS, qu’il fit partie des fondateurs de la COFAC en 1999 dans laquelle il s’investit totalement. De 2003 à 2007, il en fût le président.

La COFAC souhaite s’associer aux hommages rendus à cet humaniste inspiré et libre d’esprit et s’associe à la peine de sa famille.

Benoît Poitevin
Administrateur de la COFAC
Trésorier de la FEMS

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 Mis à jour le 28 août 2017