Le 17 décembre prochain se tiendra la 2ème Conférence de la Vie Associative, décidée par le président de la république et organisée par le Haut commissaire à la jeunesse : Martin Hirsch.
Afin de préparer la conférence, trois groupes de travail se sont réunis autour des thématiques suivantes : le dialogue civil, les relations contractuelles entre associations et pouvoirs publics et l’engagement associatif.
Voici les questions que la COFAC souhaite poser à Martin Hirsch lors de la Conférence de la Vie Associative du 17 Décembre :
A propos du dialogue civil :
La mise en œuvre d’une politique publique laisse peu de place à la concertation avec les acteurs associatifs, en particulier dans le secteur représenté par la COFAC, le secteur artistique et culturel. Par exemple, la consultation sur l’avenir du spectacle vivant (« les entretiens de Valois ») n’a pas laissé de place à la représentation associative organisée, sous prétexte qu’elle n’a pas une forme syndicale.
Pour y remédier, il est important que soit décidé au niveau interministériel :
• La reconnaissance du rôle des coordinations associatives à tous les échelons territoriaux.
• La création d’un référent associatif au niveau des grandes administrations.
La Conférence de la Vie Associative engage-t-elle l’Etat dans une telle démarche sur le long terme ?
A propos des relations contractuelles entre associations et pouvoirs publics :
Les travaux préparatoires à la Conférence portent essentiellement sur la vision de l’association comme agent économique dans un cadre européen.
Or, les relations entre associations et pouvoirs publics s’envisagent plus largement que dans un rapport de financeur à financé. L’efficience d’une politique publique suppose de considérer l’association comme un partenaire, capable de prendre des initiatives d’intérêt général ou de participer à la co-construction des politiques publiques.
Les associations ont été régulièrement interrogées sur ce qu’elles attendent de l’Etat. En ce qui concerne la COFAC, elles attendent davantage qu’un pourvoyeur de fonds, la compétence culturelle de l’Etat devrait être l’aménagement, la régulation, la péréquation nationale, le rééquilibrage, la protection, la valorisation et l’impulsion.
Réciproquement qu’attend réellement l’Etat des associations dans la construction d’une politique publique?
A propos de l’engagement associatif :
La COFAC constate depuis plusieurs années, parallèlement à un formidable essor des associations culturelles et du bénévolat dans le secteur (environ +5% par an), une crise du bénévolat de responsabilité.
Les moyens alloués à la formation des bénévoles (8,5 millions d’€ pour 14 millions de bénévoles) sont dérisoires ce qui freine réellement l’engagement associatif.
Il serait pourtant bénéfique pour la société de former largement les Français à la prise de responsabilité associative, cela aurait un impact sur la qualité de la vie associative, sur la création d’activités et cela compléterait la formation professionnelle.
Ne conviendrait-il pas d’aider les associations dans la construction d’une politique de formation des bénévoles ?
Ne pensez vous pas que la mise en place d’un congé de représentation pour les dirigeants associatifs permettrait à la fois un développement de la prise de responsabilité dans les associations et une plus grande qualité de vie au travail ?
Pour en savoir plus sur la Conférence de la Vie Associative, rendez-vous sur le site de la CPCA : www.cpca.asso.fr
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