Pour prolonger sa réflexion sur l’évaluation des politiques culturelles, en collaboration avec le Festival d’Avignon, la FNCC a “auditionné” la COFAC (représentée par la vice-présidente Claire VAPILLON et le délégué général François MOREAUX) et Jean-Michel LUCAS. Le compte-rendu de ces auditions est ici l’occasion de tenter de mieux circonscrire quelques notions d’ordre philosophique qui font grandement sens pour la pensée culturelle politique et général et pour la problématique de l’évaluation en particulier.
Pour la COFAC, le danger de l’absence d’une pratique rigoureuse de
l’évaluation est de ne pas pouvoir mettre en lumière, selon une approche globale (c’est-à-dire avec tous les acteurs concernés, soit, dans le cadre du travail associatif, à la fois les communes, les intervenants,
diverses institutions et les publics) et concertée en amont, les effets positifs et pas forcément quantifiables des actions. L’évaluation apparaît donc comme une nécessité. Cependant, mal pensée ou plutôt mal
calibrée – par exemple, on n’évalue pas un CDN de la même manière qu’une action de sensibilisation menée dans des quartiers en lien avec un centre social–, l’évaluation produit l’inverse de ce qui est attendue d’elle :au lieu de mettre en valeur un travail et de contribuer à en améliorer l’efficacité, bien souvent elle en “invisibilise” les apports positifs.
L’obsession du nombre, notamment – combien de personnes “touchées”,
combien de participants décomptés – laisse en effet dans l’ombre des processus qui ne s’avèrent bénéfiques que sur le long terme. Bref, les associations fédérées par la COFAC demandent à être vues, à être reconnues dans la discrétion même de leur nécessaire travail de terrain.
Fichier téléchargeable associé :
Compte-rendu complet de l’audition de la COFAC (François MOREAUX et Claire VAPILLON) et de Jean-Michel LUCAS par la FNCC le 15 juillet 2009 à Avignon
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