Soucieux de renforcer la cohésion nationale à l’heure où les Français s’interrogent sur la manière de transmettre aux jeunes les valeurs de la République, François Hollande a répété lors de la Conférence de presse du 5 février dernier à l’Elysée son souhait d’élargir le service civique, rejetant d’emblée son caractère obligatoire et sans préciser les moyens budgétaires alloués à cette ambition.
Triplement des missions
Concrètement, « tout jeune qui se présentera à partir du 1er juin de cette année pourra faire un service civique » de « huit mois », alors qu’actuellement il y a « quatre fois plus de demandes » que de missions proposées.
Cette ambition « va supposer de mettre toutes les collectivités, toutes les associations, tous les ministères en capacité de proposer 150 000 ou 160 000 missions dans un délai particulièrement court, enfin qui peut s’étaler sur plusieurs mois », a précisé M. Hollande.
A l’heure actuelle, le budget de 170 millions d’euros voté pour 2015 (dont 150 millions proviennent de l’État) doit permettre d’accueillir 45.000 jeunes, 10.000 de plus que l’an dernier.
L’été dernier, le gouvernement avait décidé d’augmenter ses crédits de 100 millions sur trois ans, pour les porter à 221 millions en 2017. Après les attentats, il avait déjà relevé son objectif à moyen-terme : le président de la République proposait que 100 000 services civiques soient proposés à l’horizon 2017, ce qui aurait demandé 600 millions d’euros selon le président de l’Agence du service civique, François Chérèque. François Hollande a promis que l’Agence du service civique serait « renforcée ».
« Le service civique a fait ses preuves comme moyen de développer l’engagement civique et le brassage social », a réagi auprès de l’AFP Marie Trellu-Kane, présidente d’Unis-Cité, estimant que trouver les missions nécessaires dans un délai si court va représenter « un challenge ».
Nadia Bellaoui, présidente du Mouvement associatif, s’est également dite déterminée à « relever le défi ». « On est prêts dès demain à organiser en régions une capacité plus importante des associations à accueillir les jeunes, et à travailler avec les collectivités, les établissements publics, les parcs nationaux ».
Sources :
L’Elysée, La Gazette des Communes
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