Cartographie nationale des festivals : entre l’éphémère et le permanent, une dynamique culturelle territoriale

Près de 7300 festivals ont connu une édition en 2019 et ont été recensés dans le cadre d’un ambitieux projet de cartographie nationale. Ces 7300 festivals sont de taille et d’envergure très différentes: certains comptent plusieurs dizaines de propositions, quand d’autres s’apparentent plus à une fête de village inscrite dans une démarche artistique ou culturelle. Cette grande diversité forme la richesse de la réalité festivalière, qui s’est développée à la faveur des politiques culturelles mises en œuvre à partir de 1981, en mettant à l’honneur la dimension événementielle et son aspect festif.

L’étude propose une analyse régionale puis départementale du fait festivalier en se concentrant sur la densité de l’offre rapportée à la population, sur l’évolution du nombre de festivals analysée à partir de la décennie de leur création, sur leur programmation dominante et sur leur saisonnalité. Plus de quatre festivals sur dix sont des festivals de musique, près de la moitié ont été créés au cours de la dernière décennie et près de quatre sur dix se déroulent au cours de la saison estivale. L’histoire, les esthétiques de prédilection et l’héliotropisme expliquent les variations de leur présence selon les régions.

Si les départements urbains comptent un plus grand nombre de festivals, les départements ruraux disposent d’une offre riche rapportée à la population. Enfin, l’offre festivalière repose souvent sur un réseau d’acteurs et d’établissements culturels qui œuvrent toute l’année. La dynamique festivalière est donc tout à la fois éphémère et durable, car complémentaire d’une irrigation culturelle territoriale inscrite dans la permanence.

La cartographie nationale a été réalisée par France Festivals, le Centre d’études politiques et sociales (Cepel), l’A. Agence culturelle Nouvelle-Aquitaine et le DEPS.

Auteurs :  Edwige Millery, chargée d’études au ministère de la Culture (DEPS), Emmanuel Négrier, directeur du Centre d’études politiques et sociales (Cepel) à l’université de Montpellier et Stéphane Coursière, et ingénieur cartographe, CNRS, Cepe

Collection Culture études, 32p., février 2023

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Travaux d’observation

Mis à jour le 3 mars 2023