Annoncée par Nicolas SARKOZY lors d’une rencontre avec le Président de la CPCA le 4 avril 2008, cette Conférence Nationale de la Vie Associative a été plusieurs fois reportée.
Cette fois-ci, la date a été confirmée par la voix de Martin HIRSCH, lors d’un événement CPCA : la Conférence Nationale de la Vie Associative aura lieu le 17 décembre 2009.
A l’instar de la CPCA, la COFAC, instance de représentation du mouvement associatif culturel organisé en France, ne peut que se féliciter de cette annonce après de long mois d’attente.
La CPCA et la COFAC souhaitent maintenant que s’engage une concertation au plus haut niveau sur les constats et propositions pour doter notre pays d’une politique associative ambitieuse.
Voici ci-dessous une présentation des enjeux de la Conférence de la Vie Associative par Martin HIRSCH :
« L’année 2009 peut être une année importante pour les associations et nous nous y emploierons tout au long de ces mois.
Au mois de décembre se tiendra la deuxième conférence de la vie associative, demandée et attendue par les représentants des associations et que nous préparons avec le CNVA, la CPCA, le groupe des associations au Conseil économique, social et environnemental et plusieurs représentants de la diversité de la vie associative.
3 thèmes ont été retenus : celui de la place des associations dans la société et dans ce qu’on appelle le « dialogue civil ; celui de la relation entre les associations et les pouvoirs publics ; celui de la reconnaissance de l’engagement et du bénévolat.
Sur ces trois thèmes centraux pour les associations de toute taille et de tout secteur, les enjeux sont considérables.
La conférence de la vie associative associera les régions, les départements et les communes, avec l’Etat et les associations. C’est en effet avec l’ensemble des pouvoirs publics que doit être repensée la cohérence des relations. Comment ces différents interlocuteurs peuvent-ils donner plus de stabilité, plus de visibilité, à leurs partenaires associatifs ? Comment agir ensemble pour que le cadre européen soit une opportunité pour les associations et pas une menace ? Comment bâtir une doctrine commune sur le recours aux procédures de marchés publics, de recours aux appels d’offres, de subventions, pour respecter la spécificité associative ?
La spécificité associative, c’est bien évidemment l’objet non lucratif. C’est aussi le recours au bénévolat. C’est également, souvent, la combinaison d’une action militante et d’une action concrète de terrain. Ce sont donc des équilibres subtils qu’il faut préserver.
Cela nécessite que les associations puissent faire entendre leur voix, puissent défendre leurs idéaux, puissent être présentes dans les instances. C’est la raison pour laquelle leur représentation au conseil et économique, social et environnemental sera élargie. C’est ce que prévoit le projet de loi organique qui doit traduire le changement introduit par la modification constitutionnelle de juillet 2008. C’est aussi l’enjeu de la réforme du conseil national de la vie associative. C’est le sens d’une réflexion sur une instance de régulation de la vie associative, sur une meilleure connaissance de la vie associative, une plus grande reconnaissance par l’appareil statistique de la réalité associative.
Pas de vie associative sans bénévoles. Pas de bénévolat sans une place reconnue, une reconnaissance assurée. Des progrès peuvent être accomplis. La CPCA avait appelé mon attention sur le financement de la formation des bénévoles. J’avais suggéré que les financements de la formation professionnelle puissent être accessibles. C’est en passe de se concrétiser, grâce à un amendement au projet de loi de réforme de la formation professionnelle que nous avons soutenus. Cela ouvre de nouvelles perspectives très intéressantes pour les associations. D’autres progrès peuvent être réalisés et nul doute que la conférence de la vie associative sera l’occasion d’ouvrir de nouvelles pistes.
Ce sont donc des enjeux essentiels, tant sur les principes et sur les valeurs, que sur les avancées concrètes et quotidiennes.
Nous travaillerons d’arrache pied pour être à la hauteur de ces enjeux et nous savons que le monde associatif saura se mobiliser pour faire avancer les causes qui lui tiennent à cœur. Je m’en réjouis. »
Martin HIRSCH, Haut-Commissaire à la Jeunesse
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