Quels effets la crise sanitaire a-t-elle réellement laissés sur les associations culturelles employeuses en France ? Ce premier aperçu des résultats de la 3e grande enquête nationale menée par Opale en 2024 permet d’esquisser une réponse. L’étude repose sur une comparaison rigoureuse entre les situations de 2018 et de 2023, à partir d’une base de données complète et d’une méthodologie inchangée. Elle offre ainsi un éclairage solide sur les évolutions du secteur, cinq ans après le début de la crise du Covid-19.
Premier constat : le nombre d’associations culturelles employeuses a légèrement baissé en cinq ans. En 2023, on en compte environ 42 000, contre un peu plus de 44 500 en 2018. Cela signifie que 4 500 associations ont disparu, tandis que 3 600 ont été créées. Le solde est donc négatif.
Toutes les associations n’ont pas été touchées de la même manière. L’enquête montre que les associations les plus anciennes ont mieux résisté à la crise. Plus stables et mieux organisées, elles ont su s’adapter plus facilement aux difficultés.
Autre point important : les associations n’ont pas retrouvé le niveau de leurs recettes d’activités d’avant Covid. Malgré la reprise, les revenus tirés de la billetterie, des ateliers ou des cours restent en retrait par rapport à 2018. Ce manque de ressources propres fragilise leur équilibre économique, d’autant plus dans le contexte actuel de baisse des subventions et du soutien des pouvoirs publics.
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