
Depuis 2021 le Baromètre Flash de la COFAC mesure la pression sur les dirigeants des associations culturelles afin de mieux comprendre et anticiper leurs besoins. La dernière édition du Baromètre s’est tenue en ligne du 2 septembre au 15 octobre 2025 auprès des responsables d’associations culturelles.
Alors que les associations culturelles font face à des difficultés croissantes, la réduction des budgets publics fragilise encore un secteur déjà sous tension. Les problèmes de gouvernance se confirment : plus de la moitié des structures employeuses peinent à renouveler leurs instances, notamment les postes de Président et de Trésorier.
Contrairement aux idées reçues, les associations ont déjà largement fait évoluer leur modèle économique. Elles sont peu nombreuses parmi les non-employeuses à solliciter des subventions publiques au vu de la complexité des dossiers et des moyens insuffisants consacrés à la Culture. Beaucoup privilégient la recherche d’un équilibre autonome, souvent au prix d’un engagement bénévole renforcé et d’une grande inventivité dans la mobilisation des ressources. Face à la baisse de leurs financements, un tiers a toutefois dû augmenter ses tarifs ou cotisations, au risque d’exclure les publics les plus précaires.
Dans ce contexte, nécessité faisant loi, les associations s’adaptent et sont créatives. Elles réinventent leurs actions et multiplient les coopérations : les partenariats avec les institutions culturelles, les établissements scolaires et les autres associations font un véritable bond, traduisant à la fois les grandes difficultés économiques de tout le secteur, une confiance de leurs partenaires et une reconnaissance renforcée de leur rôle dans la cohésion sociale.
La vitalité du tissu associatif demeure visible sur le terrain, et de nombreuses collectivités locales, conscientes de son impact, choisissent de maintenir, voire de renforcer, leur soutien malgré leurs propres contraintes.
Mais cette dynamique ne doit pas masquer la fragilité structurelle du secteur : la formation des bénévoles demeure également un enjeu majeur, en particulier dans les associations non-employeuses, où l’accès à des dispositifs de formation ou d’accompagnement reste encore trop limité ou méconnu. Le maintien de l’emploi culturel et du bénévolat dépend toujours d’un appui des pouvoirs publics clair et durable.
Renforcer ce soutien, c’est investir dans la résilience du tissu associatif, dans la diversité culturelle partout sur le territoire et dans notre capacité collective à nous construire en société.
Pour la réalisation du baromètre, la COFAC est soutenue par

Thème(s) associé(s) à cette actualité :
Travaux d’observation
