OPALE publie un entretien avec Samuel Rossier, membre actif du Théâtre des Arts Vivants et un des porteurs du projet de la Cimenterie et les témoignages d’Emilie Glet, chargée de mission DLA Bretagne Active (56) et de Fazette Bordage, consultante :
« Faire des arts et de la culture le ciment de la société »
Loin des conventions habituelles, le Théâtre des Arts vivants entend questionner et réinventer les interactions entre les publics et les arts. Dans une petite commune du Morbihan, salarié.e.s et bénévoles créent, jettent des ponts entre les disciplines, imaginent des espaces de convivialité, de nouvelles façons de faire société et mènent avec les publics d’autres façons de faire « culture » dans le respect des droits culturels.
Après avoir fait le constat du manque d’une part de lieux de création et de lieux ressources pour les compagnies artistiques du Morbihan et d’autre part de lieux d’interaction et de vie en dehors de la saison touristique, l’équipe du TAV imagine un projet s’inscrivant dans la lignée des « nouveaux lieux de culture ». Faire des arts et de la culture le ciment de la société, voilà un objectif qui ne manque pas d’ambition pour faire de ce site un lieu culturel hors du commun.
En 2017, le lien étroit avec la commune de Theix Noyalo leur permet d’investir un ancien site industriel : la Cimenterie. Mais le gel du projet de réaménagement du territoire qui devait permettre d’en financer les travaux a contraint l’association à trouver d’autres solutions et mobiliser d’autres ressources, notamment le DLA.
Dans quel contexte avez-vous sollicité un accompagnement DLA ? Qu’en attendiez-vous ?
« Les travaux du bâtiment devaient être financés dans le cadre d’un projet d’aménagement urbain et une convention triannuelle a rapidement été signée avec la commune de Theix Noyalo, conquise par le projet. Malheureusement le budget de ce projet d’aménagement urbain a été gelé alors que les estimations avaient déjà été faites et notre projet bien avancé. Nous avons alors du repenser et restructurer tout le projet, son développement, sa mise en œuvre. »
Dans la convention signée avec la municipalité et l’agglomération, le projet de l’association devait permettre :
> Le développement de la création artistique intervenant dans l’espace public
> L’organisation d’une programmation de spectacle axée sur des temps forts
> De vivifier le lien social par le biais d’un espace de vie sociale, associatif et culturel
> D’être facteur de lien au sein du futur quartier
La réflexion menée dans le cadre du DLA a permis de compléter ces premiers objectifs avec :
> Un programme de réhabilitation d’un des bâtiments de la Cimenterie pour en faire un espace partagé et modulable pour accueillir les structures de l’ESS, les artistes, mais aussi un café associatif
> Une réhabilitation créative du site via du bénévolat et des chantiers participatifs
> Des missions partagées avec d’autres associations
> Une implication dans des réseaux régionaux et au-delà
Comment s’est déroulé l’accompagnement ?
« Nous avions besoin de l’appui d’une personne d’expérience ayant déjà mené ce type de projet et à même de pouvoir tenir compte de toute sa complexité sur de nombreux sujets : politique, humain, financier, architecture et urbanisme, partenariats…
Sur les temps de travail, tout le monde était convié : l’équipe de la Cimenterie, le CA, les services civiques… L’accompagnement DLA a ainsi vraiment rassuré et redynamisé l’équipe tout en nous permettant d’y voir plus clair sur le cap à suivre. Il a également permis de rassurer les partenaires auprès desquels la consultante s’est beaucoup impliquée pour alimenter le dialogue.
Nous avons pu mener un travail à court terme sur les activités à mettre en place, à moyen terme sur les décisions à prendre et à long terme sur les prévisions budgétaires pour développer le modèle économique et avoir une bonne vision du projet. »
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