Le Baromètre Flash de la COFAC sonde les associations culturelles afin de mieux comprendre et anticiper leurs besoins. Tenue en ligne du 2 juin au 5 juillet 2022, la 4e édition du baromètre révèle les entraves dont souffrent les responsables des associations culturelles, au premier lieu desquelles une situation financière inquiétante et un manque cruel de reconnaissance et de soutien de la part des pouvoirs publics, qui freine la mobilisation bénévole.
Voilà l’heure de la rentrée, et notamment des inscriptions aux activités culturelles pour les familles. Cependant, certaines trouveront cette année porte close. Et pour cause, le secteur culturel n’a pas été seulement victime du confinement, il est également décrédibilisé dans le débat public. Déclarées « non-essentielles » pendant la crise sanitaire, les associations culturelles vont devoir assumer les conséquences du discours sur la « fin de l’abondance », qui laisse craindre une nouvelle étape dans leur abandon par l’Etat. L’existence des associations culturelles est désormais menacée; des fermetures sont déjà programmées. Leur disparition fait naître un risque réel sur la qualité du lien culturel et social, car ce sont elles qui maillent l’ensemble des territoires, au plus proche des personnes.
En premier lieu, plus de la moitié de nos associations constatent que leurs adhérents ne sont pas tous revenus et peinent à maintenir leurs activités. En conséquence, une situation financière dégradée affecte 4 associations sur 10. Les budgets culturels faisant office de variable d’ajustement dans les budgets locaux, ces associations font face de surcroit à une baisse sensible des subventions.
De plus, le manque de considération et de valorisation inspire aux responsables associatifs le sentiment d’être ignorés. Plus de trois quarts d’entre eux considèrent qu’ils ne sont pas suffisamment soutenus par les pouvoirs publics nationaux et régionaux.
Dans ce contexte, les associations cherchent à mobiliser leurs bénévoles et luttent contre le découragement et la lassitude. Malgré ces efforts, l’implication de nouveaux bénévoles ne permet pas de compenser le départ de leurs prédécesseurs dans 58% des associations.
Il est donc urgent de réaffirmer le caractère essentiel des associations culturelles au service du lien social et de l’épanouissement collectif. Cette reconnaissance doit articuler valorisation, financement et accompagnement. Ne croyons pas que les crises nous forcent à abandonner notre vie culturelle. Le quinquennat qui s’ouvre est l’opportunité d’écrire un nouveau chapitre dans la co-construction d’une offre culturelle pour tous et avec tous.
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